samedi 29 septembre 2007

TAMANAR : 71 kms - AGADIR : 89.99 kms


Jeudi 27 septembre 2007 : Ne plus se fier aux renseignements fournis même par le plus serviable des marocains : " à Tamanar vous trouverez un hotel c'est sûr !", Lonely Planet ne jalonne pas tout le périple de Mimie d'Afrique, arrive ce qui devait arriver.....je prends un taxi pour les 30 derniers kilomètres qui me séparent d'un moment de découragement et d'un moment atypique : autant dans le décor que les acteurs du lieu : pour le décor des maisons rouges, noires ( peu vues jusqu'à présent le lumineux me suivait encore ), le temps du bout du monde : la brume et les acteurs : des surfeurs jeunes et beaux et... bruyants.Dans le restaurant une musique - elle me manque mais Sylvie est là - sensuelle et douce en complet désaccord avec les sportifs qui se foutent pas mal de la sensualité du moment, devant leur bière ( rare depuis mon départ) et fumant leurs clopes, font de cette soirée un moment à part.




Au matin ce Vendredi 28 Septembre je quitte Immsouane, voyez même le nom est ...singulier !, avec une montée de 8 kms, mon corps commence à accumuler une fatigue lancinante, j'opte donc pour le vélo-stop et comme tout s'achète pour 2 dirhams, une vieille 4L m'emporte au sommet et me permet de rejoindre la route d'Agadir, cette fois sans plus un sou en poche.






Le soir à Agadir, après les kilomètres vaincus, je fête les 1000 kms vaincus en présence de mes deux compagnons berbères et le "champagne local".











Samedi 29 septembre 2007 ( bon anniversaire François ! )

Je visite Agadir où je me sens bien, les gens sont moins pressants, me conseillent, m'accompagnent , ne me vendent rien absolument comme à Marrakech, je commence par le Musée du tremblement de terre en 1960.
Le port, et je finis, grand moment de 2 heures passé au Musée du Patrimoine Amazigh ( prononcer Amazir ), au milieu de tapis et de bijoux berbères, et où la bienvenue au Maroc est souhaitée avec beaucoup de sincérité.




C'est au souk El Houad où j'ai trouvé, après plusieurs courses en taxi, 17 dirhams la course ( pas même 2 euros !), l'artisant " ducoin"qui a pu me réparer une de mes sacoches - qui c'est une fois décrochée en route - dont le rivet avait lâché et le clip la fixant au porte-bagages s'est perdu dans l'Anti-Atlas.
Demain c'est TIZNIT.

ESSAOUIRA : 88.02 kms

Essaouira, que les portugais l'avaient rebaptisée au XVI ème siècle MOGADOR, petite ville balnéaire entourée de ses remparts du XVIIIème, m'accueille Mardi 25 et Mercredi 26 Septembre 2007 pour deux jours de flâneries et encore de gourmandise.









Les canons européens en cuivre des XVIIè et XIXème siècle sont alignés sur le chemin de ronde.
J'ai lu ce jour là la presse française et à la terrasse du Gelateria Dolce Freddo je me suis laissée porter :
" Tu viens juste d'avoir quatre-vingt deux ans (...) Tu es toujours belle, gracieuse et désirable.Cela fait cinquante huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais.Récemment, je suis retombée amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi ce vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien."

Le philosophe André Gorz se donne la mort avec son épouse Dorine le lundi 24 septembre 2007.

Et le film à voir : " Tout est pardonné" de Mia Hansen Love

Probablement l'humeur du jour était à la douce mélancolie.




Je reprends la route le Jeudi 27 Septembre au matin aux environs de 8h30 avec le patron de l'hotel et sa dame qui regardent mes préparatifs : j'ai appris cela, et déjà auparavant, de ne pas me laisser déborder par une gêne quelconque parce que l'on est attentif: à mes préparatifs de départ, ils cautionnent le bon déroulement de la journée. J'accomplis donc sereinement les gestes nécessaires et je salue les curieux qui me souhaitent bonne route et cela fait même plaisir un peu d'attention.




Première tempête de sable, ça n'est peut-être pas très probant, mais j'étais sous l'arganier et je me demandais si j'allais pouvoir repartir : mon vélo est même tombé sous les assauts du vent.
Lorsque je suis sortie de dessous l'arbre j'étais "poudrée" et le suis restée toute la journée : bonne protection contre le soleil, d'autant qu'une sous couche de crème solaire cramponnait farouchement les grains de sable.






Après le mauvais le bon : même en pleine côte je ne pouvais pas manquer la photo du jour : les chêvres sur l'arganier....et selon Domi rien que ça doit enlever le doute qui subsiste même trois semaines après le début de l'aventure !!



mercredi 26 septembre 2007

"L'homme-qui-vend-des-tapis-à-Charles-Aznavour"

Lundi 24 Septembre 2007, je quitte le petit hotel Dar Youssef, recommandé par Omar, rencontré à Kénitra - vous suivez toujours ?- pour rejoindre Chichaoua : et là tout s'écroule !, pas de camping pas de petite auberge et donc dans l'obligation de poursuivre.....





.... je vois ce chemin parcouru derrière moi...









....me rend compte du chemin qu'il me reste ...devant !
Sincèrement si je vous dis que je n'ai pas douté à ce moment là je serai une (belle ) menteuse...
Il m'a fallu penser très fort à Sylvie et sa carte offerte, pour trouver le courage de pédaler plus fort plus vite...la nuit à présent commence à tomber aux environs de 18h30 : la chaleur +++++ la trouille en fait ...m'ont mis les larmes aux yeux..MAIS...




...un coin de paradis berbère m'attendait à Sidi Moktar.(et Nathalie j'ai pensé à toi, sur l'hospitalité marocaine : je venais de faire 99,14 kms ( au mètre près !)...j'étais exténuée et en même trop heureuse qu'un ange gardien soit au bout du chemin : Monsieur Hassan Zéroual, son fils Abdelharim et sa fille Zenab m'offraient le gîte et le couvert.
Dès mon arrivée, des coussins étaient disposés à ma convenance, après m'avoir servi un thé à la menthe, Abelharim me conseillait de dormir un peu, avant d'être invitée à la table familiale.





Hassan m'a donc raconté cette histoire : fabricant artisanal de tapis berbères recoit un jour la commande d'une vingtaine de tapis pour, dans un premier temps un client dont il ignore l'identité, et c'est Charles Aznavour lui-même qui réservait les pièces pour sa villa de Marrakech.
Les tentes que l'on aperçoit sur la troisième photo sont en partance pour Hawaï, pas moins.
Et pourtant tout a été raconté et offert avec beaucoup d'humilité et de gentillesse.La magie marocaine accompagnait mon périple d'une bien féerique façon.





J'ai passé une nuit avec le chat dans le salon au milieu de somptueux coussins.
Le matin Zenab m'a servit le petit déjeuner - beaucoup de scrupules d'accepter un petit déjeuner pendant leur période de ramadan - et j'ai quitté ce monde coloré, sans que l'on ne me demande quoique ce soit.
Ce sont même eux qui m'ont offert un coussin berbère.

Je vous embrasse Zenab, Hassan et Abelharim très fort et je ne manquerai pas de vous faire signe.

suite Marrakech


Ce dimanche je passe l'après midi à Marrakech et découvre les Jardins de Majorelle, du nom du peintre français qui y vécut de 1924 à 1962.
Aujourd'hui c'est la propriété de la Fondation Pierre-Bergé-Yves Saint-Laurent.
Après le tumulte urbain, j'ai déambulé au milieu des cactus, des bambous, des palmiers et des bougainvillées.
Cette belle villa toute bleue abrite un beau musée de bijous touaregs et berbères.




Les tombeaux saadiens servent de dernière demeure aux princes saadiens, notamment à Ahmed el Mansour "le victorieux".Ces tombeaux ne furent redécouverts qu'en 1917 grâce à une vue aérienne du site.
La pièce centrale ou Salle de douze colonnes de marbre italien se trouvent les tombes d'Ahmed el Mansour, qui mourrut de la peste, de son fils et de son petit fils, ainsi que de 33 autres princes Saadiens.







La synagogue : la plus ancienne dans la rue Talmud Torah qui est toujours en service.
C'est la famille royale qui en 1558 déplaça les juifs dans ce quartier sûr, voisin du palais et entouré d'une enceinte.









Enfin, je finissai par le quartier juif ou mellah qui abrite 250 juifs habitant encore à Marrakech.








Après deux nuits passées chez Mina, je dois quitter Issam qui, en gage de notre nouvelle amitié, m'offrit son collier.
Petit bonhomme : il est beau, non ?

MARRAKECH : mot berbère signifiant "passer vite"


Samedi 22 Septembre 2007 : Marrakech par les Transports Saphir Bleu, hallucinant trajet, le code de la route semble inexistant au Maroc, une route à deux voies se transforme selon les fantaisies du chauffeur en trois voies, étant entendu que la ligne continue n'existe plus.Vous avez compris, sur la 3ème voie, qui est en fait la 2ème pour la circulation venant en sens inverse, les appels de phares sont nombreux ( et comment donc ! le réflexe de survie étonnament se révèle malgré toutes les extravageances ! ).J'arrive, ahurie, à la gare routière où une bagarre éclate et me bouscule moi et mon vélo, il en perd même un phare, auparavant un homme me proposait de passer avant lui, je m'exécutai, confiante, et la main que je sentis dans ma poche, me rappella à la prudence.Néanmoins juste à l'entrée de la capitale : un vol de cigognes me souhaitait la bienvenue.




Mina, soeur de Brahim de Chapdes-Beaufort, est venue me chercher à la gare routière en taxi, que je pris et Mourade ramena avec enthousiasme mon vélo.
Le petit Issam, qui allait devenir le meilleur professeur d'arabe de Marrakech, m'attendait de pied ferme et ne me lâcha pas d'une semelle, pour mon plus grand plaisir : j'ai désormais un petit ami au Maroc.





Fatna, la maman de Mina, me prépare au vent du Sahara, en ajustant le cheich acheté l'après midi au souk de Marrakech









Le soir je suis invitée chez Abdeljalil pour le repas du ramadan - mon ventre bien que gourmand souffre du trop bien manger marocain - et je dois sans cesse questionner Mina pour comprendre la joyeuse humeur de mes hôtes








Abdelhatif, qui est guide, nous montre à son tour les différentes façons de porter le cheich - celle utilisée par les berbères.

vendredi 21 septembre 2007

suite EL OUALIDIA



Oualidia ville ostréicole, huitres que je n'ai pas goûté, mais vraiment c'était bien de ne rien faire : regarder bouger le monde, boire le thé à la menthe : une cafetière moyenne pour 5Dh....me reposer dans une chambre sobre mais accuiellante...








....et prendre le temps le soir de vous écrire d'un cyber-café









Le moment magique de la journée : sur la route en quittant Oualidia Mercredi 19 Septembre pour gagner Safi ( petite étape : 67.59 kms pour reposer les jambes ), de par la disposition des pierres je pense avoir déjeuner dans un lieu de sépultures, j'étais quelque peu à l'ombre et méditative, essayant de faire le point sur ce qui m'arrivait,de regarder à la mer et prendre conscience que c'était une sacré chance et un moment de jouissance intense.
Même la simple crêpe salée me semblait le plus doux délice.




SAFI : 2 jours ( Mercredi 19 et Jeudi 20 Septembre 2007 ) à Safi pour flâner, admirer la forteresse Qasr al-Bahr ou chateau de la mer, en faisant abstraction de l'immense usine de phosphate que l'on aperçoit sur la gauche de la photographie.




Les rues du souk de la médina impossible de résister aux impressionnantes pyramides d'olives, de fruits colorés, des gâteaux aux amandes, le pain et les crêpes et souvent comme c'est la période du ramadan un sympathique cyber café Badis-Land m'a offert une harira, soupe servie durant cette période. Mais beaucoup de restaurants sont fermés et je suis contente de poursuivre ma route vers Marrakech, je n'étais pas à l'aise à Safi, peut être la fatigue, le doute se font sentir à mesure que le Sahara se rapproche.
Demain c'est Marrakech et je me sens paresseuse.Les transports Saphir Bleu me conduiront, peut être dans la capitale.




jeudi 20 septembre 2007

De El Jadida à El Oualidia : 89.55 kms


Je passai donc le Lundi 18 Septembre à El Jadida en règlant mes soucis de pressing, je me suis départie au fil de la route du superflu, des vêtements principalement.Je n'ai donc qu'une tenue de rechange.Cela peut paraître anodin, mais la gestion du quotidien prend du temps et à son importance pour la poursuite ...du périple ! Faire la touriste est un plaisir, assurer l'intendance est nécessaire.
Le matin, l'agencement des sacoches, le chargement, l'application de la crème haute protection, l'ajustement du casque, des gants, le réglage du rétroviseur prend une demie heure chaque matin et ce sont les mêmes gestes à l'inverse le soir.
Mardi 19 Septembre 2007 je me lève à 6h30 après une horrible nuit de sans-sommeil.
La route qui me conduit à OUALIDIA est composée de paysages de contrastes. Près de Port de Jorf-Lastar ce sont des cimenteries : terres arides et pylones....
En s'approchant de Oualidia les salines Jemaa-Sidi-Brahim
J'atteinds la petite ville paisible aux alentours de 14h30 et déjà je regrette sa tranquilité.
Je me suis sentie rassurée par l'accueil des habitants : pas de cris, pas beaucoup de klaxons.
La veille deux cyclistes séjournaient à mon hotel : des suisses venus de Genève en partance pour Dakar au Sénégal ( Madame : 69 ans , Monsieur : 72 ans ).Qui se prépare à me suivre pour mes 70 ans ?
ADDENDUM :
Cause le manque d'organisation ( plus de piles ! ) il me faut absolument réparer un oubli et pas le moindre :
Pardon et Merci à mon amie Christine pour son adhésion aveugle et qui m'a permis d'échanger avec les "grands baroudeurs" ( coucou à Lorentz ! ) et sa grande confiance amicale
Merci Vincent et Kathy de Péry pour le prêt du livre de Serge Leret " Les tribulatons d'un pédaleur errant"qui m'a aidé dans le choix du matériel et la même volonté de rester honnête dans le report des anecdotes

El JADIDA : 105.60 kms

Dimanche 17 Septembre 2007

J'arrive à El-Jadida en fin de soirée, auparavant exténuée après les kilomètres parcourus, aux environs de Azemmour, je hêle un taxi-blanc ! qui me conduit, ma bicyclette jetée dans le coffre, saine et sauve à mon hotel ( mon coeur toutefois a failli s'arrêter au moins dix fois par la conduite digne du cascadeur Delamare..)








L'attrait principal de cette ville,de 144 000 habitants, la cité portugaise.
J'ai conduit ma matinée, accompagnée de Rita que j'embrasse dans sa petite ville de Tavira, au travers des ruelles du XVI ème siècle.
Cette ville a été rebaptisée El Jadida ("la nouvelle") au XIXème siècle







Dans la rue principale est creusée la citerne portugaise destinée à recueillir l'eau, elle a servi de décor au film de l'Othello d'Orson Welles











Le port d'El Jadida ce matin là fourmille d'activité : la criée et la vente à l'étal
Des visages, des cris, des rires se mêlent. Le tumulte est incessant, parfois un corps est assoupi sur les filets de pêcheurs : le ramadan fatigue les corps mais éveillent les esprits : les interjections se font plus nombreuses, mais me laissent le temps d'échanger quelques mots de français pour l'identification des poissons que je ne connais pas :


Les congres sur la gauche ( les poissons les plus gros ), les murènes à droite et en dessous les anguilles

El JADIDA : 109.70 kms

REMERCIEMENTS

Merci Jean-Marc d'être toujours là de m'aider à ta manière
Merci Lauranne et Anne-Laure de grandir loin de moi, d'être jolies jusque dans les Sms d'accompagnement
Merci Maryline d'avoir cru en moi, de m'avoir reçu et aimé
Merci Odile de m'avoir bercé, secouru, consolé, ouvert ton jardin, ta maison, pour les bavardages en pyjama et le trèfle à quatre feuilles
Merci Jean-Lou pour l'enthousiasme des préparatifs de mon départ et le maigre au barbecue
Merci Denise pour le toit chaud pendant la pluie sur la caravane et ta cuisine offerte
Merci Maguy pour la petite cafetière italienne et le petit matériel pharmaceutique offert
Merci Patrick pour le tracé réaliste de l'itinéraire
Merci Mademoiselle L.du Crédit Agricole d'Ennezat pour les conseils internationnaux faits avec spontanéité et humour
Merci Mr Georges R.kinésithérapeute soucieux mais adhérent toujours
Merci Sandrine et Stéphane pour les conseils techniques et la mise à disposition de leur maison
Merci Tarik pour l'encouragement à concrétiser ce projet et le chaleureux au revoir
Merci Sylvie pour la douce étincelle
Merci Daniel, des Transports ZABA à Peschadoires, et Daniel le conducteur de Peschadoires à Sète
Merci au Camping de la Croze pour la joyeuse comptabilisation des bouteilles et des bouquets de fleurs !
Merci au Tennis Club de Chatel Guyon pour l'accès à l'outil Internet
Merci Stéphane Serre pour l'aide à l'élaboration du blog
Merci Jacqueline, sportive himalayienne, pour sa visite à la caravane et son enthousiaste encouragement
Merci Madame "anti OGM", voisine au Camping de la Croze pour les oeufs frais et sa gentillesse
Merci à toute l'équipe ADC et les collaborateurs pour leur douce folie et le cadeau qui me permet de rendre vivant ce blog
Merci Stéphouille de m'avoir conduit aux starting blocks
Merci Jean-Marie S. pour son honnêteté et ses encouragements ...mitigés
Merci Benoit pour la musique d'Emir et les écrits jubilatoires de Mascarpone et Merci à toute la vallée des Combrailles de m'avoir fait grandir
Merci à celles et ceux qui sont passés à la caravane et m'ont gâté
Merci Hicham et Rita d'avoir guidé mes premiers pas sur le sol marocain avec tant d'affection et de tendresse

Merci Clairette, ma maman, qui m'a donné cette rage velléitaire d'avancer

Pardon à celles et ceux dont j'ai oublié l'attention des derniers jours

lundi 17 septembre 2007

cours de mécanique avant de reprendre la route


Vendredi 14 Septembre 2007

Hicham m'a confié à son ami Chakiri pour m'emmener prendre mes premiers cours techniques de vélocypédiste avertie et.....un tant soit peu efficace !
Par six fois j'ai du enlever la roue la remettre et connaître davantage la machine que j'allais monter ces quelques sept mois durant....j'ai fait des progrès il me reste à faire l'essentiel : just repair it !





Ah les garçons ...même au bout de la terre ! la même ironie masculine ! nous rencontrions le soir Omar revenant d'un périple de 12 jours au Maroc. Hallucinant !! enthousiaste, imaginatif ( il fallait voir les petits trucs pratiques trouvés pour plus d'efficacité tels les petits paniers accrochés au guidon pour avoir les bonbons ou les choses à grignoter sous la main ou même le thé !), je suis repartie avec une écriture, un feu arriere, de la vitamine et un bracelet qu'Omar m'a offert en signe de reconnaissance...je le porterai j'espère jusqu'au Kenya.. les deux compères se sont bien gossé de ma selle Brooks de cuir, du poids de mon vélo, de ma peau blanche dans le désert....c'était moqueur mais le soir Sabah m'a donné la véritable réponse à ces rires d'adolescents.



Première trève du ramadan le soir même, au sortir d'une petite sieste, Sabah, la belle maman d'Hicham avait oeuvré comme une vraie petite fourmi ( Maryline j'ai pensé à toi à ce moment là : Mon Dieu! tout était si beau et si bon mon ventre a failli éclaté !) : la soupe marocaine avec pois chiches et viande, tomates oignons , les dattes et le lait avec de la fleur d'oranger ...c'est la récompense d'avoir accompagné mes amis dans leur jeûn de la journée.. Et Sabah a été plus que patiente pour me parler ..de sa foi et des amalgames à ne pas faire Merci Sabah de tous ces moments !




Samedi matin 15 Septembre 2007
Je reprenais la route pour Mohammadia à quelques 110 kms de là et sur la route une petite pensée pour Mica ( tiens celui là ! pas de nouvelles ! tu peux pas t'as piscine ? ) au milieu de l'immensité un bout de terre et un ballon ...j'ai pensé à toi p'tit con et ça m'a relancé parce qu'il faisait chaud sur la route...et le moral était en baisse.

Rien n'allait le rehausser le seul hotel isolé de Mohammadia était désert à 16 heures lorsque j'arrivai : la patience la patience la patience les trois qualités à avoir..au Maroc...ouf ! une chambre de dispo.... à 300Dh...la chambre était impropre, les fenêtres cassées, les draps douteux, j'ai partagé ma chambre avec une blatte ( mon premier meutre sur le sol marocain ), mais je voulais une douche et dormir : une nuit de 12 heures à recharger mes batteries.

Dimanche 16 Septembre 2007 : Au petit matin il faisait déjà 29°C mais je me débrouillais pour payer ce que la chambre valait, et voir la grimace du logeur je crois que c'était légitime d'en baisser le prix.
La fatigue accumulée la veille se fait sentir j'avance comme un escargot.
Je demande ma route et j'entends au fil de la journée des contradictions énormes, les estimations kilométriques peuvent varier de 100 kms. La consigne s'impose : affiner ma lecture des cartes IGN.




Je roule en regardant du mieux que je peux ce qui s'offre à moi ( mon vélo est vraiment lourd à chaque regard porté latéral je fais une embardée !) mais La grande Mosquée Hassan II se dresse sur la côte, que je ne regrette pas ce chemin côtier conseillé par Hicham, mon ami, c'est la senteur de la mer, le vent qui me pousse me donne des ailes, m'enivre....et cette belle liberté me fait pleurer.

dimanche 16 septembre 2007

Kinétra avant les remerciements


KENITRA : Mercredi 12 Septembre au soir, Jeudi 13 Septembre et Vendredi 14 Septembre 2007

La route fut longue pour rejoindre Kénitra de Bousselham, en passant par Souk-el-Arba et Allal-Tazi c'est là, à bout de force que je suis rentrée dans un restaurant, je crois réservé exclusivement aux hommes, pourtant l'on m'a accueilli et même fait mes courses à ma place avec beaucoup de gentillesse. ( Hicham était encore au bout du fil pour me localiser et parler avec les autochtones étonnés )
Partie le matin à 7h j'arrive à Kénitra à 15h30. Pendant une heure et plus nous allons essayer de nous retrouver avec Hicham....A chaque piéton rencontré la direction est différente, je tourne en rond et la POSTE CENTRALE ! n'apparait pas .Alors à bout de force je m'écroule sur le trottoir et je pleure de fatigue et de désespoir...


Quand même quand même une admirable surprise m'attendait après ce cache-cache tristounet : un comité d'accueil à Kénitra,RIEN QUE POUR MOI. Hicham était là enthousiaste et prévenant et des fleurs me tendant il me présentait à ces amis sportifs du club de Kénitra.









Jeudi 13 Septembre 2007
Un petit tour chez le coiffeur ce matin ( Thérèse que j'ai pensé à vous !), et un grand dans la Médina de Kénitra, où Hicham insistait pour harmoniser mon apparence avec le ramadan à venir;
Septique dans un premier temps .......









...... je me prêtais au jeu !




le cyber café va fermer mais j'ai le temps de vous dire mes amis que je vous trouve peu présents sur mon blog : Critiquez, faites des commentaires, demandez des précisions, quelles orientations aimeriez vous, êtes vous toujours là avec moi ??????!!!!!!!

jeudi 13 septembre 2007

les rencontres entre LARACHE et MOULAY



Sadir qui m`a escorte et montre le chemin 20 kms durant et avec ses soixante dix ans ( peut etre moins ) il pedalait mieux que moi !
Bousselham Laarichi( car ne et a tjrs vecu a Bousselham ) du restaurant L`Ocean ou j`ai elu domicile durant ces deux jours avait meme pris mes lunettes....je te salue l`ami !
Hassan Dalil le meilleur guide du monde .. un enchantement pour les yeux et les oreilles et quelle gentillesse... j`ai signe le livre d`or soigneusement garde sous cle au Cafe Milano...
Bientot il faut repartir pour essayer de rejoindre Kinetra a quelques 126 kms de la.....

Moulay Bousselham : 64 km 17


Mardi 11 Septembre 2007 : MOULAY BOUSSELHAM









La route entre Larache et Moulay Bousselham etait parfois aussi desolee que cela, c`est la que j`ai ete course par les chiens errants pour la premiere fois et le vent c`estmis a souffle.......








Il pleut aujourd`hui sur Moulay, j`ai un peu le vague a l`ame,
doutant du reel sens de cette entreprise, mes yeux s`habituent a peine a ce qu`ils voient, je me sens mal a l`aise d`avoir orchestre un voyage que je ne peux plus qualifie d`agrement
Alors lorsque le soleil revient sur ce petit village de pecheurs, qui porte le nom d`un saint egyptien du Xeme siecle, je savoure mon premier tadjin de poisson au restaurant L`Ocean, merci au guide Lonely Planet qui rend plus confortable la gestion du quotidien du nouvel arrivant, savoir ou l` on va manger apres l`effort je vous assure que cela rend les derniers coups de pedales plus ....feroces. Je decide donc de rester une nuit de plus et de me rendre compte de cette reserve ornithologique de renommee internetionale.


LA Merja ( la lagune ) est a maree haute, je confie ma curiosite au guide Hassan Dalil qui sait ou se niche les differentes especes, et lui me confie les rames pour approcher : les aigrettes, la mouette rieuse, les herons cendres, les goelands, les barges rousses, les courlies. Plein d`emotion encore pour cette rencontre et cette simplicite d`accueil d`entre les hommes et l`envie reelle de partager une passion



La nature parfois nous parle au dela de ce que nous voyons ( alors Doune crois-tu ce que tu vois ? ) meme la presence du guide n`a pas empeche mes larmes de couler......et j`ai pense aux femmes libres et aux autres aussi.

Le soir Bousselham m`invite a dinner a sa table de restaurant, et m`inondait de qualificatifs .....divins....!

Je sens un regard different, meme s`il m`apparait neuf et tres flatteur, il ne fait pas encore partie de moi.