Je m'adresserai donc à toi, et remettrai ma réponse à plus tard, sur ta remarque : " tu parles souvent des femmes pas beaucoup des hommes".
Je te promets que cela fera l'objet du blog prochain.
Mercredi 14 Novembre 2007, je m'embarque sur le ferry de la COMANAV, qui me conduira à Gao, son empire songhaï et ses rues sablonneuses.
Voyage éreintant, en quatrième classe.
Tu aperçois mon vélo au premier étage sur le pont ?
J'ai dormi deux nuits, assise sur une chaise, les trois suivantes, un mousse a eu pitié de moi.A trois du matin, le début de sa journée de travail, je prenai sa place, derrière les moteurs, au chaud donc....mais au bruit !
Heureusement voyage en partie joyeux et convivial avec la rencontre de Joseph, le toulousain, qui ponctuait nos repas d'histoires truculentes et plus sérieusement René et Marie-Hélène en partance pour le Burkina-Fasso.
Au fil de l'eau s'étalaient les villages des Bozos, ethnies de pêcheurs, avec leurs cases rudimentaires en pisé.
Des peuples isolés de presque tout.
Les rives du Niger abritent des scènes d'une diversité époustouflante : tout se fait, tout est permis, l'inhibition n'est pas de mise, on pisse dans le Niger, on le boit, on se lave, on lave sa vaisselle, son linge....les chèvres et les motos.
Lorsque le bateau accoste un étrange ballet s'orchestre , le commerce est alors à double sens : les commerçants des rives vendent aux commerçants à bord et vice et versa.
Tout est alors cris et harangues, il faut faire vite et discuter ferme.
Le bateau s'arrête parfois quinze minutes, quelquefois deux heures.
On peut alors aller à la découverte des villages côtiers : NIAFOUNKE, BOUREM, GOURMA-RAHOUS.
Jean-Marie, si je devais parler des hommes ce serait des guides.
Etre européenne et blanche ne permet pas de flâner seule.
Une armada de deux, voire trois guides vous propose une visite accompagnée.
Il n'y a pas d'alternative : c'est l'acceptation ou la colère.
Moussa était mon guide à Gao, moins pressant et plus attentif.
Ayant entendu ma demande, d'être tranquille, il me suivait discrètement et me remettait dans la bonne direction lorsque je me trompai, sans s'imposer jamais.
J'ai découvert la Dune Rose ( Komaï Hondo en sonrhaï ) avec l'aide d'un piroguier et les explications de Moussa, en traversant les rizières peuplées des nids des oiseaux et parsemés de nénuphars.